Pour couvrir ces frais, les entreprises doivent valoriser suffisamment leurs produits ou services. C’est une perte de compétitivité qui peut être importante. Encore faut-il la chiffrer, ce qui n’est généralement pas le cas…

En effet, l’utilisation de produits dangereux coûte à l’entreprise au niveau :

• de l’achat et de l’approvisionnement du produit en question ;
• des équipements et des procédures à mettre en place pour protéger la santé et garantir la sécurité des salariés, et pour protéger l’environnement (effluents aqueux, émissions dans l’air) ;
• de la maintenance de l’outil de production, qui est généralement plus importante en cas d’utilisation de produits dangereux ;
• de la collecte du déchet dangereux ;
• ou bien, si un process de séparation/tri est mis en œuvre, au niveau :
  • de l’investissement nécessaire pour mettre en place ce process ;
  • de la part de déchet dangereux qu’il reste à éliminer, d’autant que le prix de revente des déchets valorisables récupérés grâce à ce process est, de toute façon, inférieur au prix d’achat des matières premières ;
• et, plus indirectement, au niveau des impôts et taxes payés par l’entreprise, dont une partie sert à payer la dépollution des eaux usées et la gestion des déchets.

Pour prendre en compte la problématique des déchets dangereux dans sa globalité, il convient donc en premier lieu de calculer le coût réel des déchets pour l’entreprise. Ceci permettra d’étudier toutes les solutions permettant de réaliser les économies les plus importantes : c’est-à-dire celles qui consistent à réduire les déchets à la source.